12/12/2016
De l’île Hochet à la place du Vingt Août.
Dessin représentant le cours de la Meuse à Liège au XVe siècle.
Autrefois, le bras de la Meuse appelé le canal de la Sauvenière (1) se scinde , après le pont d’Île (2), en plusieurs biefs devenus entre autres les rues de la Régence (3) et de l’Université (4). L’îlot Hochet (5), à la jonction avec le cours principal du fleuve, est l’ancêtre de l’actuelle place du Vingt Août.
L’ « isleau » (îlot) Hochet tient probablement son nom d’une famille de notables qui en détenait une partie au début du XIVe siècle.
Au XVe siècle, cet îlot est en grande partie inoccupé. Il sert de dépôt d’immondices, et certains endroits sont malfamés à cause des maisons de débauche qu’on y a établies. Il est grand temps de réserver une meilleure affectation à ce morceau de terrain. En 1495, le prince-évêque Jean de Hornes accorde à la congrégation des Frères de la Vie commune* d’y installer un couvent et un établissement d’enseignement moyen.
*Appelés aussi Fratres ou Hiéronymites (sous le patronage de saint Jérôme).
Sur la gauche du document ci-dessus, qui nous reporte au milieu du XVIe siècle, on aperçoit le couvent des Frères de la Vie commune, en bordure des bras de Meuse devenus la rue de la Régence et la place Cockerill. Sur la droite, il s’agit du pont des Arches. Le contenu du rectangle rouge, vous le retrouvez dans la photo qui suit, tel qu’il se présentera quatre siècles plus tard :
Avant de faire construire leurs bâtiments, les frères ont dû assainir le terrain. Il faut préciser en outre qu’au début du XVIe siècle, les immondices et atterrissements ont comblé certains biefs et transformé l’îlot en presqu’île, en le reliant à la terre ferme du côté du quartier des Croisiers.
Cette vue de Julius Milheuser date de 1649 ; l’ovale rouge nous montre l’emplacement de l’ancien îlot, devenu la pointe nord-est du quartier de l’Isle (l’Île entourée par les bras de la Meuse). À cette époque, le couvent n’est toutefois plus géré par les frères de la Vie commune, mais par des jésuites*.
* L’île Hochet n’existe plus, mais malgré sa désinsularisation, cet endroit conserve longtemps son appellation d’ « îlot » : l’îlot des Jésuites.
Depuis novembre 1581 en effet, les frères hiéronymites ont cédé la place à des jésuites, dont l’ordre est réputé dans le domaine de l’éducation de la jeunesse. Le succès de leur collège est fulgurant. Vu le nombre sans cesse croissant d’étudiants, une vaste campagne de travaux commence dès 1660 pour renouveler les infrastructures.
En 1595, le prince-évêque Ernest de Bavière a fait construire un pont (la flèche rouge) pour faciliter l’accès au collège. L’ouvrage prend officiellement le nom de pont de Bavière, mais on le désigne le plus souvent comme le « pont des Jésuites ». Et même le « grand pont des Jésuites », après 1606, année de la construction du « petit pont des Jésuite » (flèche bleue).
Le couvent et le collège des Jésuites wallons* en 1737 (gravure de Remacle Le Loup). Pour vous aider à situer le lieu, sachez que l’actuelle place du Vingt Août se trouve sur la gauche, et que la place Cockerill est derrière l’église. Celle-ci est dédiée au Saint-Sacrement. Un demi-siècle a été nécessaire pour l’ériger, vu l’instabilité du terrain, les problèmes de construction et les événements guerriers ; elle n’a été consacrée qu’en 1700.
* Ces jésuites sont appelés wallons pour les distinguer des jésuites anglais installés en Favechamps, le long de l’actuelle rue Montagne Sainte-Walburge.
Plan de Christophe Maire (1737), collection de Christian Hauglustaine. La partie de la place du Vingt Août située devant les bâtiments s’appelle la place des Jésuites.
En 1773, le pape Clément XIV supprime la Compagnie de Jésus. À Liège, le prince-évêque François-Charles de Velbrück récupère et agrandit les installations des jésuites wallons pour en faire un établissement d’enseignement séculier, le Grand Collège des Humanités, tenu par des prêtres nommés par lui. En 1786, on y transfère aussi le Séminaire épiscopal.
Cette eau-forte d'Étienne FAYN est datée de 1783 ; elle met en évidence les bâtiments du Grand Collège, avec à droite les bras secondaires de la Meuse (actuelle place Cockerill) et les deux ponts expliqués plus haut.
Ci-dessous, le même endroit de nos jours (https://www.google.be/intl/fr/earth), avec l’angle rouge qui évoque l’emplacement de l’ancien couvent :
Les événements qui suivent la Révolution liégeoise, dès 1789, entraînent la fermeture des cours, au Grand Collège et au Séminaire. Les bâtiments subissent de nombreuses déprédations. En 1794, ils sont mis à la disposition de l’armée française pour servir de magasin à vivres et de boulangerie militaire. La bibliothèque de l’ancien couvent est vandalisée*.
* Beaucoup de livres sont volés ou brûlés dans les fours de la boulangerie. Les ouvrages et documents rescapés serviront de fonds de départ à la bibliothèque de l’université.
En 1797 (la principauté de Liège est rattachée depuis deux ans à la république française), est créée une École centrale qui sera remplacée, après le sacre de Napoléon en 1804, par un Lycée impérial. D’abord pillée et transformée en magasin à fourrage, l’ancienne église du Saint-Sacrement est « rendue aux exercices pieux des élèves du lycée ».
Lien Donum Ulg: http://donum.ulg.ac.be/handle/2268.1/1141
Plan de Liège sous le 1er Empire français. La place des Jésuites est devenue la place du Lycée, prolongée par la rue Lulay* des Jésuites.
* Comprenez « l’îlot ».
En 1814, sous la courte administration prussienne qui fait suite à l’abdication de Napoléon, le Lycée impérial fait place au Gymnase, établissement scolaire éphémère puisqu’en 1816, le roi des Pays-Bas Guillaume 1er institue dans ces locaux l’université de Liège. L’inauguration officielle a lieu le 25 septembre 1817 dans l’ancienne église désaffectée des jésuites wallons.
Ce dessin d’Alfred Ista est intitulé « vue du vieux Liège en 1818 ». À gauche, l’ancien couvent des Jésuites wallons est devenu l’université de Liège l’année précédente. À l’arrière-plan, il s’agit du pont des Arches. À droite, la tour en Bêche (à la hauteur de l’actuelle pont Kennedy) fait partie des anciennes fortifications de la ville.
En 1821, il est décidé de démolir l’église des jésuites pour construire à cet emplacement une grande salle académique. Le chantier est confié à Jean-Noël Chevron, architecte de la ville.
La salle académique est terminée en 1824. Des matériaux de l’ancienne église ont servi à la construire, notamment les colonnes qui ornent la façade majestueuse.
Ce plan de 1824 montre le site de l’université réaménagé par Jean-Noël Chevron. Les jardins, depuis 1819, sont utilisés comme « parc de flore » (le jardin botanique qui déménagera du côté de la rue Louvrex vers 1841). La place devant la salle académique et le grand pont des Jésuites (le bras de la Meuse ne sera comblé qu’en 1827-28) sont devenus la place et le pont de l’Université.
Après l’indépendance de la Belgique, il faut attendre 1835 pour que l’université de Liège soit reconnue institution d’État et bénéfice d’un budget pour moderniser et agrandir ses locaux. Dès 1836, l’architecte Julien-Étienne Rémont réalise un ensemble harmonieux composé de deux U ouverts sur la place.
La place de l’Université vers 1845. Remarquez la statue du compositeur André Ernest Modeste Grétry. Cette œuvre en bronze, conçue par le sculpteur belge Guillaume Geefs, a été coulée à la fonderie de canons de Saint-Léonard. Elle a été installée devant la salle académique en 1842.
La statue de Grétry devant la salle académique de l’université. Elle sera déménagée en 1866 devant le théâtre royal.
La place de l’Université en 1869. À gauche, l’actuelle place Cockerill est appelée place du Conservatoire, parce qu’une partie du bâtiment universitaire qu’elle longe abrite l’école de musique depuis 1848*. La statue qui trône devant la salle académique est depuis 1866 celle du géologue André Hubert Dumont (1809-1857).
* Le conservatoire royal ne s’installera boulevard Piercot qu’en 1887.
La statue en bronze d’André Dumont a été réalisée par le sculpteur Eugène Simonis. Le célèbre géologue est représenté en toge professorale de l’université de Liège (dont il a été le recteur). Il pointe l’index de la main droite en direction du sous-sol qu’il a tant étudié*. Le document roulé qu’il tient dans la main gauche est la première carte géologique de Belgique, qu’il a dressée en 1853. La lampe de mineur, à ses pieds, est une allusion au rôle important qu’il a joué dans la découverte des sites charbonniers.
* Je me souviens d’un professeur, au collège Saint-Barthélemy, mimant André Dumont en proclamant : « Creusez ici, il y a du charbon » !
Extrait du plan de Liège dressé par Blonden en 1880. Remarquez que les deux « U » que forment les bâtiments de l’université se sont pas encore fermés du côté de la place du même nom : ils ne le seront qu’à la fin de la décennie et au début de la suivante, selon les plans de l’architecte Laurent Demany (à l’origine aussi du conservatoire de musique).
L’architecte Laurent Demany a d’abord transformé complètement la partie sud du site universitaire, destinée à l’institut de chimie. Cette photo de la fin des années 1880 ne montre que la nouvelle façade du côté de la place, mais c’est tout un nouvel ensemble qui s’étend à l'arrière jusqu’au quai de l’Université (devenu le quai Roosevelt).
Laurent Demany s’est ensuite consacré à cette façade principale, qui a été réalisée de 1889 à 1893 (la carte postale a été écrite en 1898). La salle académique n’est plus visible de la place, et la statue d’André Dumont a été avancée de quelques mètres.
Des colonnes ont été ajoutée à l’entrée monumentale pour rappeler celles de la salle académique. Six statues en bronze symbolisent l’Étude, les Arts et Manufactures, le Droit, la Philosophie, les Mathématiques et la Médecine. Parmi les sculpteurs à l’origine de ces allégories, figurent Léon Mignon et Alphonse de Tombay, qui ont déjà participé à la décoration des Terrasses.
▲ La place de l’Université sur deux cartes postales écrites en 1908 ▼
La même perspective de nos jours.
La statue d’André Dumont au tout début du XXe siècle et en 2007.
La place de l’Université vers 1905, photographiée cette fois en direction de la place Cockerill et du centre-ville.
La même perspective dans les années 1970. Bizarrement, on devine à peine le sommet du clocher de Saint-Denis sur la carte postale précédente. Probablement une question d’angle de prise de vue !
Retour au début du XXe siècle avec cette carte postale postée en 1912. Le bâtiment, sous le timbre, est la Société libre de l’Émulation.
La Société libre d'Émulation est une académie fondée en 1779 sous la protection du prince-évêque François-Charles de Velbrück, avec pour objectifs de cultiver et d'encourager les Arts, les Lettres et les Sciences. Elle est initialement installée dans la « Redoute », un petit immeuble situé sur la place dite à cette époque du Grand Collège, immeuble agrandi et profondément modifié au cours du XIXe siècle. Découvrez l’historique de cette institution en cliquant ICI.
Le bâtiment de l’Émulation, on en aperçoit un étroit morceau sur la gauche de la photo ci-dessus. Il sera détruit en août 1914 en même temps que tout ce groupe de maisons.
Le 20 août 1914, en effet, des soldats allemands se livrent, place de l'Université, à d'effroyables exactions. Ils saccagent les locaux de l’université, fusillent dix-sept civils choisis au hasard et incendient toute une série d'édifices. Remarquez, à droite, l'entrée de la rue Sœurs de Hasque et dans le fond le clocher de la cathédrale Saint-Paul. À cette époque, la rue Charles Magnette n’existe pas.
En souvenir de cet épisode tragique, la place de l'Université est rebaptisée place du Vingt Août (ou XX Août) au lendemain des hostilités. Une plaque commémorative en bronze a été placée sur le mur de l’université à l’angle avec la place Cockerill.
Après la guerre, on songe bien sûr à reconstruire l'Émulation, mais aussi à profiter de la trouée pour ouvrir une nouvelle voie de communication en direction de la place du Roi Albert (le nom officiel, à l'époque, de la place de la Cathédrale). Un premier plan d'expropriation est adopté par le conseil communal dès 1919, mais il suscite tant de critiques que la réalisation du projet va s'éterniser. La photo qui suit, prise pendant les inondations de l'hiver 1925-26, montre toujours un chancre urbain :
Il faut attendre 1939 pour que la Société de l’Émulation inaugure son nouvel immeuble d’inspiration Louis XVI, bien plus imposant que le précédent, dû à l’architecte Julien Koening.
Depuis 2013, c’est le Théâtre de Liège* qui est installé là, après la restauration des lieux due au bureau d’architecture liégeois Pierre Hebbelinck et Pierre de Wit. Le site adapté à sa nouvelle affectation mêle désormais néoclassicisme et design contemporain.
* Théâtre précédemment installé place de l’Yser (voir cet autre article). Revenons-en aux années 1930. Les palissades couvertes de publicité, du côté de la place Cockerill, annoncent la construction, de 1934 à 36, d’un petit « building » moderniste.
Le même endroit en 1967.
Cet immeuble moderniste à la façade arrondie, le voici sur une photo de la fin des années 1930, à la jonction de la place du Vingt Août et de la place Cockerill (jour de marché).
La rue Charles Magnette au début des années 1950. Le bâtiment de droite, à l’angle avec la rue de l’Université, sera remplacé à la fin des années 1950 (construction de 1956 à 58) par un building à la mode du temps (voir deux photos plus haut).
L’Émulation et son environnement de buildings au milieu des années 1960.
Vers 1959-60 (la résidence du XX Août, sur la droite de la photo, est en cours de construction ; elle sera terminée en 1961).
L’université et la place du XX Août au début des années 1960 (probablement 1963).
La photo de gauche (collection Jean-Géry GODEAUX) nous reporte à la fin des années 1950 ; celle de droite (CRMSF, Fonds Ville de Liège), au début des années 1970. La transformation du quartier Chiroux-Croisiers a modifié une partie de la place du Vingt Août.
La rue du Méry à la fin des années 1960. Vous trouverez davantage de renseignements sur ce chantier dans la page consacrée au pont Kennedy et au quartier Chiroux-Croisiers.
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15:08 Écrit par Claude WARZÉE dans Chiroux-Croisiers, Régence Université | Tags : histoire de liège, photos de liège, université de liège, place de l'université, place du vingt-août, ile hochet, place cockerill, rue de la régence, rue charles magnette, pont des arches, quartier des croisiers, collège des jésuites wallons, pont de bavière, pont des jésuites, grand collège, séminaire épiscopal, collège impérial napoléon, jean-noel chevron, julien étienne rémont, laurent demany, statue de grétry, andré modeste grétry, statue d'andré dumont, andré dumont, société libre d'émulation, julien koening, 20 aout 1914, théatre de liège | Commentaires (0) | Facebook |
02/12/2016
L'église Saint-Vincent de Fétinne
Il s’agit de l’église au centre de cette vue aérienne, obtenue grâce à Google Earth. Elle est située au confluent de l’Ourthe et de la Dérivation de la Meuse.
Autrefois, le réseau hydrographique était tout à fait différent. Le plan qui suit, réalisé par Christophe Maire, nous reporte en 1737. L’église de Fétinne (la flèche) se trouve en bordure d’un bras de l’Ourthe appelé le Fourchu-Fossé, peu avant que celui-ci ne se jette dans la Meuse :
Ce dessin représente le confluent du Fourchu-Fossé et de la Meuse, avec l’église telle qu’elle se présentait au XVIIIe siècle dans son environnement champêtre.
C’est au XIIIe siècle, semble-t-il, qu’un premier édifice religieux est érigé à cet endroit, consacré à saint Vincent, martyr espagnol du IVe siècle dont le culte est en vogue à cette époque.
Ce sanctuaire est fréquemment ravagé par les crues de l’Ourthe, et l’inondation de 1643 lui est fatale. Il ne sera reconstruit qu’en 1669, pour être à nouveau endommagé en 1691, par des faits de guerre cette fois, lorsque l’artillerie française du maréchal Boufflers bombarde Liège.
Il faudra attendre 1735 pour qu’une nouvelle église soit consacrée, celle qu’a déjà montrée le document des collections artistiques de l’ULg. La revoici au début du XIXe siècle sur un dessin à la plume d’Olivier Henrotte : Le dessin ci-dessus ressemble fort à celui qui suit, daté de 1822 (et publié par Léon Béthune dans son recueil de vues rares du vieux Liège) :
L’église a échappé aux tourments révolutionnaires de la fin du XVIIIe siècle. Avec le Concordat, la paroisse a continué d’exister, mais le bâtiment est resté longtemps sans entretien.
En 1803, une nouvelle inondation a submergé les sols déjà fort affouillés. Malgré l’intervention des paroissiens qui se sont efforcés de construire une digue de fortune, les eaux ont ravagé le cimetière et provoqué l’effondrement d’une partie du chœur. Faute de moyens financiers, les dégâts n’ont été que réparés sommairement.
C’est en 1833 que l’on s’occupe sérieusement de la restauration de l’église, avec la construction d’une nouvelle tour surmontée désormais d’une plate-forme. On conserve la base de l’édifice, avec ses trois nefs, mais on lui adjoint en 1847 un nouveau chœur, une sacristie et une salle mortuaire.
À l’arrière-plan de cette carte colorisée, on voit le quai Saint-Vincent, qu’on a aménagé après 1853 sur une digue réclamée par les riverains pour les protéger des inondations. Les terres de remblai sont issues du creusement de la Dérivation de la Meuse.
Cette mesure de protection n’est guère suffisante. En 1886, est déposé un projet qui prévoit la suppression du Fourchu-Fossé et autres biefs secondaires. Les autorités concernées (État, province, communes) tergiversent longtemps à propos de leurs contributions financières, mais en 1897, la plaine des Vennes est choisie comme site d'une future exposition universelle et internationale (prévue pour 1903 et qui aura finalement lieu en 1905). La décision est prise, et le chantier commence en 1902. Un autre article est entièrement consacré à ce sujet.
L’église de Fétinne pendant le chantier de rectification du cours de l’Ourthe, préparatoirement à l’Exposition universelle et internationale de 1905.
En construction sur la vue précédente, voici le pont de Fétinne qui mène à l’entrée des halls de l’Exposition de 1905. L’église Saint-Vincent fait partie du décor.
Carte postale de 1909.
L’église après l’Exposition de 1905, avec le nouveau cours de l’Ourthe.
Vue aérienne du site Vennes-Fétinne après l’Exposition de 1905.
En 1928, un concours est organisé en vue de remplacer l'ancienne église paroissiale Saint-Vincent par un édifice plus spacieux et prestigieux, en vue de l'Exposition internationale de 1930. Il est remporté par l’architecte liégeois Robert Toussaint, qui propose une structure en béton surmontée d’un dôme imposant.
Les quatre photos qui suivent, prises pendant la construction de la nouvelle église en 1929-1930, proviennent du fonds d’archives Robert Toussaint du GAR :
Les deux églises en 1930. L’ancienne sera démolie en 1931.
Dessin publié à l’occasion de l’Exposition internationale de 1930.
L'édifice tout neuf.
Carte colorisée de la fin des années 1930. Le dôme de béton est au départ recouvert d’une peinture vert-de-gris. Le monument en l’honneur de Zénobe Gramme a déjà fait l’objet d’un autre article.
Le pont de Fragnée volontairement détruit en 1940.
Lors de la libération de Liège en septembre 1944.
Pendant la reconstruction du pont de Fragnée (1946-1948).
L'église et le pont de Fétinne n 1954.
▲ En 1962 ▼
Remarquez, sur les trois photos précédentes, que la peinture d’origine du dôme est fortement dégradée. En 1966, les coupoles seront recouvertes de seize tonnes de feuilles de cuivre.
Les deux vues aériennes qui suivent ont été prises par André Drèze à la fin des années 1970 :
Visitez le dôme de l’église Saint-Vincent : http://liege-photos.skynetblogs.be/archive/2007/07/03/a-l....
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16:20 Écrit par Claude WARZÉE dans Fragnée, Vennes, Fétinne | Tags : histoires de liège, histoire de liège, liège, fétinne, église saint-vincent, ourthe, inondations, rectification ourthe, fourchu-fossé, exposition universelle 1905, vennes, exposition internationale 1930, robert toussaint, monument zénobe gramme | Commentaires (1) | Facebook |